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Actualités

Pogroms de la population arménienne de Soumgaït. 35 ans plus tard


28.02.2023


Le 20 février 1988, la séance extraordinaire du conseil régional de la région autonome du Haut-Karabakh a adopté une décision de demander aux Conseils suprêmes de la RSS d'Azerbaïdjan et de la RSS d'Arménie de retirer le Haut-Karabakh de l'Azerbaïdjan et d'unifier l'Arménie soviétique et servir de médiateur devant le Conseil suprême de l'URSS pour une solution positive à cette question[1]. La partie azerbaïdjanaise a "réagi" à la décision quelques jours plus tard dans la ville de Soumgaït, considérée comme un symbole de l'internationalisme de l'Union soviétique. Le droit à l'autodétermination des Arméniens de l’Artsakh et à vivre en sécurité et dans la dignité dans leur patrie s'est heurté à des pogroms et à des violences commises sur la base de l'appartenance ethnique.

Dès le 26 février, des manifestations anti-arméniennes ont commencé à Soumgaït, où les appels "Mort aux Arméniens" et "Eloignez-vous d’ici, les Arméniens" sonnaient. Afin d'inciter à la haine arménienne, des provocateurs spéciaux ont commencé à travailler à Soumgaït sous le nom de réfugiés de Kapan, qui ont diffusé des informations sur les crimes présumés contre les Azerbaïdjanais en Arménie. Le soir du 27 février, des actions violentes contre la population arménienne de la ville ont commencé. Des groupes spéciaux de massacreurs faisaient irruption dans des appartements arméniens pré-marqués. Les jours du massacre, les téléphones dans les appartements de nombreux Arméniens ne fonctionnaient pas, la police a fait preuve d'inaction criminelle, selon certains témoignages, voire de participation. Les méthodes d'exécution des massacres étaient d’une cruauté inhumaine. Des massacres de la population arménienne ont été commis, de graves blessures physiques et des troubles mentaux ont été causés, des tortures, des brûlures, des viols.

Le soir du 28 février, les unités de l'armée soviétique sont entrées à Soumgaït, n'ayant initialement pas l'ordre d'utiliser la force et les armes contre les organisateurs de massacres. En conséquence, la partie azerbaïdjanaise a attaqué des unités militaires soviétiques, à la suite desquelles 140 soldats soviétiques ont été blessés[2]. Ce n'est que dans la soirée du 29 février que les unités de l'armée ont eu recours à des actions décisives et que les massacres d'Arméniens ont cessé.

Selon les données officielles, 32 personnes (26 Arméniens, 6 Azerbaïdjanais) ont été tuées à la suite des pogroms de Soumgaït[3], plus de 400 personnes ont subi divers degrés de blessures physiques, environ 200 appartements ont été attaqués et cambriolés, plus de 50 bâtiments d'importance culturelle et plus de 100 d’automobiles ont été endommagées[4]. L'organisation du processus judiciaire des pogroms de Sumgaït, son "impartialité" a laissé un certain nombre de questions sans réponse, dont l'une est celle de l'exactitude des nombre de victimes et de blessés. Outre l'information officielle, il existe d'autres informations et données sur le nombre de victimes et de blessés[5].

Les pogroms de Soumgaït ont trouvé un large écho dans la réalité arménienne, tout d'abord liés au génocide des Arméniens perpétré dans l'Empire ottoman au début du XXe siècle. Les pogroms de la population arménienne avaient un caractère génocidaire et leur but était d'arrêter le développement du mouvement de l’Artsakh, de supprimer le droit à l'autodétermination des Arméniens de l’Artsakh. Les pogroms de Soumgaït de 1988-1990 étaient la première action d'une chaîne des massacres de masse et à grande échelle contre les Arméniens en RSS d'Azerbaïdjan. Les autorités centrales n'ont pas donné une évaluation juridique et politique adéquate aux massacres de la population arménienne de Soumgaït, les présentant comme des actions menées par des "éléments voyous" de la société, des troubles de masse. Un tel discours officiel s'est également reflété dans le processus judiciaire des pogroms de Soumgaït, à la suite duquel les organisateurs des pogroms n'ont pas été identifiés et punis. Cette attitude envers la violence interethnique arméno-azerbaïdjanaise et cette atmosphère d'impunité étaient importantes en Azerbaïdjan pour l'expansion et la poursuite de la violence anti-arménienne.

La politique anti-arménienne de l'Azerbaïdjan soviétique est poursuivie par l'Azerbaïdjan moderne. Sa dernière manifestation est la fermeture de la seule route reliant l'Arménie avec l’Artsakh, le couloir de Latchine, depuis le 12 décembre 2022, mettant environ 120 000 Arméniens face à une catastrophe humanitaire. Une politique similaire vise à dépeupler la République de l’Artsakh en soumettant la population arménienne à une épuration ethnique.

Gayane Hovhannisyan
Chercheuse du Département de recherche sur les répressions des Arméniens en Artsakh, Nakhitchevan et Azerbaïdjan













Remarques

[1] Hebdomadaire Sovétakan Gharabagh (Stépanakerte), 21 février 1988, 1։

[2] Владимир Гуров, «Вооруженные силы СССР в армяно-азербайджанском (Карабахском) вооружённом конфликте (1988-1991 гг.)», Известия Самарского научного центра Российской академии наук, т. 14, N 3 (2012), 110.

[3] D'après V. Krivopouskov, le 29 février des émeutiers ont incendié un véhicule blindé de transport de troupes de l'armée, faisant perdre connaissance au conducteur, provoquant l'écrasement de la voiture dans la foule, tuant 6 Azerbaïdjanais.․ Виктор Кривопусков, Мятежный Карабах. Из дневника офицера МВД СССР (Москва։ Голос-Пресс, 2007), 241։

[4] Следственные документы: Обвинительное заключение. По уголовному делу N 18/60232-08/ http://karabakhrecords.info/documents_investigation_obvinitelnoe-zaklyuchenie-ud-1860232-08.html, դիտվել է՝ 20․10․2021:

[5] Voir les détails sur le nombre de victimes Баграт Улубабян, Сурен Золян и др., Сумгаит... Геноцид... Гластность? (Ереван: Общество Знание, 1989), 55; Арсен Мелик-Шахназаров, Нагорный Карабах: Факты против лжи (Москва: Волшебный фонарь, 2009), 285; Кривопусков, Мятежный Карабах, 149; Улубабян Г., «В Сумгаите погибло 32 человека. Ложь!», Эпоха, N 4 (1990) http://sumgait.info/press/epokha/epokha-9009_N4.htm, դիտվել է՝ 20․10․2021; Ուլուբաբյան Հ․, «Սումգայիթում հայերի ցեղասպանության զոհերի թվի մասին», Լույս ամսագիր, N 163 (2011), 1-2; Մարիամ Ավագյան, Հովիկ Ավանեսով, «Սումգայիթի և Բաքվի ցեղասպանությունների զոհերի թվի շուրջ», https://www.lragir.am/2020/03/07/524751/, դիտվել է՝ 20․10․2021։



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