29.07.2015


Le 4 Août, à 12:00, dans la salle d'exposition temporaire du Musée-Institut du génocide des Arméniens aura lieu la présentation de la monographie de Hayk Démoyan, «Le sport et la gymnastique arméniens dans l'Empire ottoman», ainsi que l’ouverture de l’exposition temporaire homonyme.

Cette édition est la version complète et révisée du livre homonyme, publié en 2009. Dans ce livre sont pour la première fois mis en place et présentés l'histoire et le processus du développement du sport et de la gymnastique arméniens dans l'Empire ottoman, ainsi que l’activité des premiers clubs sportifs des Arméniens occidentaux. Cette publication, pleine des photos, présente au lecteur les épisodes très intéressants, qui étaient inconnus jusqu'ici dans l'histoire du sport arménien.

L'exposition temporaire «Le sport et la gymnastique arméniens dans l'Empire ottoman» composée de 12 sous-titres, où seront exposés des objets et des photos exceptionnels, sera ouverte du 4 Août au 1 Octobre.

Les invités d'honneur de l’'événement seront les descendants des célèbres hommes sportifs et des chefs des scouts, Grigor Chololian, Chavarche Krissian, Vahan Tcheraz.

Notice historique : L’histoire du sport arménien dans l'Empire ottoman commence à la fin du 19ème siècle, lorsque les premiers clubs et groupes sportifs ont été créés. Sous le sultan Abdul Hamid il était interdit de faire du sport et du football, et les contrevenants de cette interdiction se punissaient strictement.

Au début du 20ème siècle, à Smyrne et à Constantinople ont été formées les premières équipes de football arméniennes. Pendant ce temps, il y avait aussi des hommes sportifs professionnels, comme Chavarch Krissian, Mkrtitch Mkrian et d'autres, qui ont eu un rôle important pour la popularisation et la suscitation de l’intérêt chez les Arméniens de l’Empire ottoman.

La participation des hommes sportifs arméniens, de Vahram Papazian et de Mkrtich Mkrian, aux cinquièmes Jeux Olympiques internationaux de Stockholm était l’épisode unique dans l’histoire du sport de l’Empire ottoman. Ils sont devenus les premiers hommes sportifs Olympiens, qui se sont présentés sous le drapeau ottoman. L’édition du premier journal sportif de l’Empire ottoman, «Marmnamarz» (1911-1914), par Chavarch Krissian a aussi incité à la croissance de l'intérêt de la population arménienne vers le sport.

À la veille de la Première Guerre mondiale, seulement à Constantinople, il y avait environ 40 clubs sportifs arméniens. Les équipes de football arméniennes participaient aux tournois locaux et internationaux à la capitale de l'Empire, qui étaient inclus dans quelques ligues. Les plus connues parmi eux étaient «Balta Liman», «Aras», les équipes de football «Tork». En dehors de Constantinople, les clubs sportifs arméniens ont été également établis à Smyrne, à Nicomédie, à Karin, à Adana, à Van, à Césarée, à Dortyol, à Trébizonde et dans les autres villes.

De 1911 à 1914, avec la participation des dizaines de clubs et de groupes sportifs et gymnastiques ont été organisés les Jeux olympiques arméniens où il y avait des records, et les gagnants recevaient les médailles d'argent. En 1913, se sont tenus à Adana les premiers «Jeux olympiques de Cilicie».

De nombreux hommes sportifs, y compris l’éditeur du «Marmnamarz», Chavarch Krissian, sont devenus victimes du génocide des Arméniens, après lequel le journal a cessé de paraître. De 1915 à 1920, beaucoup d’hommes sportifs sont devenus victimes de génocide et la majorité des clubs sportifs arméniens ont arrêté leurs activités.