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Actualités

« LES TURCS DÉCAPITÈRENT LES ARMÉNIENS ET LES JETÈRENT DANS LE FLEUVE EUPHRATE »

Les témoignages de Hagop Moutafian
1980, Deir ez-Zor

09.08.2016


Hagop Moutafian raconte l’histoire de son grand-père qui était du village Kamourdj d’Ourfa. Pendant le génocide des Arméniens son grand-père Hagop fut déporté avec ses parents. Faims, soifs, épuisés et fatigués ils arrivèrent à Der ez-Zor où les Turcs décapitèrent les Arméniens et les jetèrent dans le fleuve Euphrate.

« …Le papa de mon papa, Hagop, fut déporté de son village Kamourdj d’Ourfa avec ses parents. Ils arrivèrent à pied à Deir ez-Zor tous soifs, faims, épuisés. Les Turcs y commencèrent à décapiter les Arméniens et à les jeter dans le fleuve Euphrate. On racontait que les eaux de l’Euphrate étaient rouges à cause du sang des Arméniens. Mon grand-père, Hagop, survécut par miracle. Un Arabe du désert l’acheta et emmena pour pâturer son troupeau de moutons.

Dans quelques années, Hagop se maria avec une fille arménienne, orpheline comme lui. Ils eurent trois fils et deux filles. À l’honneur de leur papa, les trois fils de Hagop appelèrent leurs fils ainés comme leur papa, Hagop. C’est comme ça moi aussi je m’appelle comme mon grand-père.

Notre famille Moutafian vit toujours à Deir ez-Zor. Elle a sa place dans la société et elle est connue par ça. Si compter les petits, on est 25 personnes.

À Deir ez-Zor il y a 10-15 familles arméniennes ou arméniennes en moitié. Les Arméniens sont en bonne relations avec les Arabes. Ils sont très bons et très hospitaliers les Arabes. Les chefs tribus arabes nous visitent souvent. Ils se souviennent souvent des exilés que leurs parents avaient racontaient, comment les gendarmes turcs emmenaient les exilés arméniens par groupe à Deir ez-Zor, massacraient et les jetaient dans le fleuve Euphrate.

C’est pourquoi les Arméniens ont fondé l’église et le mémorial Saint Martyres en 1991 juste au centre de Deir ez-Zor dédié à la mémoire d’un million et demi martyres Arméniens innocents.

La colline de Markada se trouve à deux heures de Deir ez-Zor en voiture. Selon les témoignages des chefs tribus, les Arabes donnèrent ce nom en voyant les massacres des Arméniens. Le nom « Markada » vient du nom arabe « rakkada » qui signifie cadavre. On dit que cette colline fut créée des cadavres des Arméniens. Jusqu’aujourd’hui si on creuse un peu sur cette colline à la main, les ossements de nos martyres sortiront. En 1996 la chapelle Saint Haroutyoun fut construite sur cette place, sur les ossement de nos martyres, qui sont exposés dans tous les côtés de la chapelle sous le verre.

Un peu plus loin, il y a une grotte qui s’appelle Chadadié. Ce nom vient toujours du mot arabe « chedda » qui signifie « sur la grande catastrophe ». Les arabes âgés de désert racontent que les gendarmes turcs emmenaient les exilés arméniens, ils les jetaient dans la grosse grotte, fermaient l’entrée et les brulaient. Seuls les ossements des Arméniens qui sont restés là-bas.

Ceux qui viennent à Deir ez-Zor, ne partent pas sans visiter cet endroit. Mais les dernières années on a découvert du pétrole près de Chaddadé, c’est pourquoi le gouvernement de la Syrie a interdit d’y aller. Les noms de ces deux endroits, Markada et Cheddadié, ont été appelés par les Arabes de désert qui avaient vu les massacres des Arméniens par leurs propres yeux.

À cette époque, beaucoup de filles et garçons arméniens ont pu se sauver des Turcs. Faims et soifs, ils trouvèrent asile chez les bédouins arabes. Les Arabes tatouèrent les visages de beaucoup de filles arméniennes selon leur habitude avec l’encre bleue, en les convertissant à l’islam et en les gardant chez eux pendant des années. Ces Arméniennes s’élevèrent, oublièrent leur langue maternelle. Elles furent arabisées, mais il y a certaines qui se souviennent encore que leurs ancêtres étaient Arméniens. Je vais prouver ma parole avec l’exemple. Il y a un ou deux ans, deux jeunes Arabes, de 20-22 ans, sont venus frapper notre porte. J’ai ouvert la porte, j’ai vu deux villageois Arabes. J’ai compris qu’ils sont de Deir ez-Zor par leurs têtes.

Je les ai invités chez moi. Ils sont venus, ils sont assis et ont commencé à parler. Le grand-père d’un des garçons était Arménien, survécu à peine au génocide, son nom était Garabed. La grand-mère de l’autre garçon était aussi Arménienne, avec le nom Mariam. Bien que les noms de ces garçons soient arabes, ils ont dit que jusqu’à ce jour -là leurs surnoms, le deuxième nom, étaient « Garabed » et « Mariam ». C’est comme ça on les appelait dans leur village.

Ces deux garçons ont commencé à me poser des questions si ce qu’ils avaient entendu étaient vrais, que les Arméniens avaient un pays avec le nom Arménie et qu’ils avaient libéré le Karabakh des Azéris-Turcs. Est-ce que c’était possible d’aller et vivre au Karabakh après la victoire de la guerre. Est-ce que le gouvernement du Karabakh donnait la terre, un jardin pour labourer, donnait de l’argent pour construire une maison. À qui ils devaient s’adresser pour aller au Karabakh et s’installer là-bas.

Je les ai montré le chemin avec mes conseils. J’ai dit que nous, les trois frères, apprenions en Arménie, dans la capitale, à Erevan, dans diverses Universités. J’ai aussi dit qu’ils devaient s’adresser au consul arménien d’Alep qui pouvait arranger leur affaire.

Donc dans les déserts de la Syrie il y a plusieurs Arméniens, assimilés, arabisés, convertis de force à l’islam, qui gardent encore leur identité ethnique, qui n’est pas évident, mais je pense que c’est le devoir sacré des gouvernements d’organiser leurs déménagements en Arménie et au Karabakh.











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