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L'UNE DES PAGES DE L'HISTOIRE DE L'HUMANISME: CANADA


12.10.2018

Dans les années de la première guerre mondiale les nouvelles sur la déportation et les massacres des Arméniens et d'autres peuples chrétiens ont eu une grande résonnance humanitaire aussi au Canada. Les nouvelles sur les massacres des Arméniens se répandaient au Canada par les missionnaires canadiens se trouvant au Proche- Orient ainsi que par la presse. Un nouveau mouvement arménophile a été lance au Canada pour apporter du soutien aux Arméniens dont nous voyons les racines encore dans les années 1880. Les missionnaires canadiens étaient les acteurs principaux de ces mouvements humanitaires.

Humanisme traditionnel: Le Canada n'est pas indifférent.

Le peuple du Canada a pris connaissance pour la première fois de la situation des Arméniens habitant dans l'Empire Ottoman et de la Question arménienne après la guerre russo- turque de 1877 à 1878. La source principale de l'information étaient les missionnaires canadiens déployant des activités depuis les années 1860. Le 17 décembre 1879 un article sur la famine commencée après le tremblement de terre du vilayet de Van a été publié dans le journal canadien ''The Globe''. Au mois de juillet de la même année les deux missionnaires Robert et William Chambers étant déménagés à Erzroum de l'Arménie Occidentale avaient envoyé une lettre comprenant ces nouvelles à la rédaction. Dans sa lettre écrite à George Grant, directeur du collège théologique de Queens Robert Chamber demandait de mettre au courant les Canadiens de la situation pénible des chrétiens dans la province de Van et d'envoyer d'aide financière. G. Grant a publié cette lettre dans le journal ''The Globe'' en invitant à faire des donations pour ''le peuple composé de descendants de Noé qui habite sur le terrain biblique''. Un écrivain éminent de l'époque Agnes Maule Machar a rejoint bientôt à ces appels. Il fallait envoyer des cotisations à Boston, Etats Unis, bureau de conseil américain panmissionnaire des missions extérieures. Grâce à ces appels quelques centaines de dollars ont été cotisés dans une année. Bien que les couvertures médiatiques n'aient pas été si nombreuses elles jouaient un grand rôle dans la diffusion de l'information parmi le peuple canadien sur la situation des Arméniens de l'Empire Ottoman et dans la formation de l'opinion arménophile.

En habitant beaucoup d'années dans des communautés arméniennes de l'Empire les missionnaires canadiens connaissaient bien la politique exécutée contre les Arméniens et étaient au courant des massacres arméniens. Les frères Chambers, missionnaires canadiens envoyés dans l'Empire Ottoman et Frédéric McCallum étaient l'un des premiers missionnaires dont les rapports sur les massacres hamidiens de 1894 à 1896 ont été publiés dans les journaux canadiens. De décembre 1895 à août 1896 le journal canadien ''The Globe'' a publié plus de 200 articles et éditoriaux représentant la situation pénible des Arméniens et les massacres hamidiens. Le nombre d'articles a augmenté brusquement quand il s'est avéré que le missionnaire canadien John Cambell Martin avait également subit des persécutions et a été arrêté. On publiait souvent des appels des individus, des caricatures et même des poésies dans des journaux et des périodiques pour rendre le peuple plus informé et faire des cotisations pour les rescapés des massacres hamidiens. Agnes Maule Machar qui avait participé encore en 1880 aux cotisations organisées pour les Arméniens a publié dans le périodique ''Week'' une poésie intitulée '' Quand ça va finir'', et quelques caricatures de caricaturiste politique connu J. V. Bengaph représentant sa politique menée avec Sultan Abdoul Hamid et pays européens ont été publiés dans le journal ''The Globe''. Quelques périodiques religieux (Canada Presbyterian, Methodist Magazine) ont participé aussi à cette campagne de propagande. En 1896 John Kasel Hopkins, auteur de la première encyclopédie canadienne a publié son livre intitulé '' L'épée de l'islam ou Arménie tourmentée: chronique du gouvernement turc et de la Question arménienne'', dont le 25ème chapitre présente entièrement la position du Canada à propos de cette question. Les articles publiés dans des journaux canadiens et surtout dans la presse chrétienne protestante concernant la Question arménienne et les massacres hamidiens ont provoqué la sympathie et la compassion de la société canadienne envers les Arméniens de l'Empire Ottomane ce qui a contribué aux travaux de cotisations et à l'organisation de cotisation. En 1895 après la création des organisations de secours américaines et britanniques la fondation canadienne de secours aux Arméniens a été créée porté par la demande et l'initiative d'un groupe de Canadiens. Des missionnaires canadiens, des dirigeants de l'église presbytérienne, le collège théologique de Trinity de Toronto et d'autres collèges théologiques, la presse canadienne et des hauts fonctionnaires ont soutenu la fondation. Le 29 janvier 1896 l'appel de Robert Chamber aux Canadiens qui demandait à faire tout le possible pour aider les Arméniens a été publié dans le journal ''The Globe''. L'appel de Robert Chamber a eu une résonnance et dans peu de temps la fondation de secours pancanadienne a été inaugurée grâce aux efforts de J. Grant, directeur du collège théologique Queen's qui a ouvert des comités représentatives à Toronto, à Montréal, dans des provinces maritimes et régions du Nord- Ouest. Un mouvement humanitaire sans précédent a été lancé qui s'est répandu dans presque toutes les villes du Canada. Les journaux comme ''The Globe'', ''Montreal Wintess'' presbytérien et ''Canada Presbyterian'' ont déployé une grande activité propagandiste dans le but de faire des dons. Ainsi on a collecté presque 16000 dollars canadiens étant envoyés à la fondation de secours britannique.

Aide humanitaire après les massacres d'Adana

Le mouvement arménophile a pris un nouvel élan parmi les Canadiens après les massacres d'Adana de 1909. Les missionnaires canadiens s'installés dans l'Empire Ottoman encore à partir de 1860 étaient témoins des massacres d'Adana de 1909. Les rapports et les messages qu'ils envoyaient sur les massacres étaient publiés dans les journaux canadiens et laissaient une telle impression sur le lecteur que ces derniers adhéraient en tant que bénévoles au Conseil américain pan-missionnaire des missions extérieures pour partir dans l'Empire Ottomane.

La presse canadienne et surtout le journal ''The Globe'' a joué un grand rôle dans l'affaire de l'organisation des travaux de cotisation. Au mois d'avril 1909 juste après les premiers messages sur les massacres la rédaction a déployé une grande activité propagandiste visant à organiser des cotisations pour les Arméniens. Pendant la collecte de 5 mois on a fait un don de 6000 dollars. Au mois d'octobre 1909 des discussions sur l'aide financière aux victimes des massacres ont commencé à la Chambre des communes du Parlement du Canada et le 27 octobre 1909 le journal ''The Globe'' a annoncé que le Parlement du Canada a voté pour la décision d'accorder des moyens financiers pour les travaux de secours.

Association canadienne de secours aux Arméniens

Dans les années de la Première guerre mondiale les missionnaires canadiens dans l'Empire Ottomane étaient arrêtés et expulsés sur l'ordre du gouvernement des Jeunes- Turcs en tant que citoyens du pays allié dans la Guerre avec la Grande Bretagne. Malgré ce fait beaucoup de missionnaires ont continué à rester dans l'Empire en mettant leur vie sous le danger et à travailler dans des centres du Conseil américaine pan-missionnaire des missions extérieures. Les télégrammes et les lettres envoyés par ces missionnaires avec les représentations des massacres étaient publiés périodiquement dans la presse canadienne. Sur l'initiative de Levon Babayan, marchand de tapis arménien s'installé à Toronto en 1917 la Fondation de secours aux Arméniens (Armenian Relief Fund) a été créée, dont l'activité ont soutenu des dirigeants de l'église, des groupes religieux, des hommes publics connus comme William Hearts, premier ministre de l'Ontario, Sir William Mulock, président de la banque de commerce du Canada, des grosses légumes habitant à Toronto qui ont fait leur contribution à la fondation. En 1921 la Fondation de secours aux Arméniens a été rebaptisée Association de secours aux Arméniens du Canada dont le secrétaire général a été nommé Dr. A. Vining. Le bureau principal de l'Association de secours se trouvait à Toronto ayant ses filiales à Kingston, à Victoriaville et en Colombie- Britannique. L'Association de secours aux Arméniens du Canada a déployé une grande activité propagandiste pour l'intégration des Canadiens dans l'affaire de l'aide humanitaire. Cette tâche était réalisée par la presse canadienne, par les discours et les appels des individus et des missionnaires revenus de l'Empire Ottomane. Les allocutions et les rapports constituaient la partie indispensable de la campagne de propagande de l'Association de secours: très souvent les missionnaires rentrés de l'Empire organisaient des rencontres avec des Canadiens dans différentes villes du Canada durant lesquelles on présentait la situation du Proche- Orient et des détails des massacres. Une annonce intitulée '' Le désastre de l'Arménie'' était déposée dans le journal ''The Globe'' le 17 janvier 1920, qui invitait les lecteurs à être présent à la rencontre avec Ira Pirss, missionnaire revenue du Proche- Orient. La fondation coopérait activement avec les journaux et les magazines. Presque tous les journaux canadiens couvraient d'une manière détaillée la situation du Proche- Orient et quelques journaux comme The Globe, Toronto Daily Star, Winnipeg Free Press ont participé à la campagne de propagande. Il y avait des rubriques à part entière dans les journaux pour les propagandes et pour les rapports. Dans le journal ''The Globe'' du 21 juin 1916 l'Association de secours aux Arméniens du Canada présentait dans un article de quart de page la situation du Proche- Orient, les massacres et les déportations du peuple pacifique en citant des témoignages des rescapés rassemblés par Henry Morgenthau, ancien ambassadeur des Etats- Unis dans l'Empire Ottomane dans les années 1913- 1916. Comme c'était écrit dans l'article chaque dollar cotisé serait utilisé pour acheter de la nourriture, des médicaments et des vêtements. On a collecté presque 15000 dollars dans une année grâce à la campagne propagandiste. On annonçait souvent des journées de cotisation à Toronto et dans d'autres villes canadiennes pour organiser des cotisations: pendant la collecte on a fait un don de 14000 dollars à Toronto. Des spectacles étaient aussi organisés et l'argent obtenu de la vente des billets servait à l'affaire de la sécurité matérielle des réfugiés et des orphelins. Très souvent des posters comprenant des histoires et des photos des orphelins arméniens et des réfugiés étaient publiés dans les journaux qui permettaient de mieux comprendre les dimensions de la tragédie. En 1917 l'Association de secours aux Arméniens du Canada a publié dans les journaux connus comme The Globe et Winnipeg Free des posters intitulés '' Grande boite canadienne de Noël destinée aux Arméniens tourmentés'' qui représentaient l'histoire de Chouchane, orpheline arménien survécue le génocide et sa photo avec la phrase suivante: '' Vous ne permettrez pas que je meure de faim, n'est-ce pas''? Les écoles de dimanche ont eu leur participation aux cotisations dans tout le Canada. On a collecté presque 300 000 dollars grâce aux cotisations organisées trois fois par les écoles de dimanche. Après la première guerre mondiale il y avait de bonnes conditions pour les cotisations. La société canadienne pouvait imaginer plus précisément les dimensions de la tragédie par les photos et les images mobiles des réfugiés et des orphelins arméniens. Des projections des films artistiques et documentaires ont été organisées dans différentes villes du Canada. Le film '' Arménie ravagée'' ou '' Âmes aux enchères'' a été projeté en 1919 et les années suivantes à Toronto, à Winnipeg et dans d'autres villes canadiennes. Le film a été tourné au mois de décembre 1918 à Los Angeles sur la base des mémoires d'Aurora Mardiganian, une fille à l’âge de 17 ans survécue le génocide. Le film a eu un grand succès aux cinémas canadiens et bien que la présentation du film ait été interdite aux mineurs de moins de 12 ans, selon le journal Torontօ Star dans trois semaines plus de 93 250 Canadiens ont regardé le film. Avant la projection du film en automne 1918 le journal The Winnipeg Evening Tribune a présenté à ces lecteurs les mémoires d'Aurora intitulés ''Mes souffrances de deux ans en Arménie ravagée, martyrisée''. Le fait que dans ses mémoires Aurora remerciait le missionnaire canadien Frédéric McCallum a obligé la société canadienne à continuer et à augmenter les mesures d'aide. En 1920 l'Association de secours aux Arméniens du Canada et le journal The Globe ont lancé ensemble la campagne propagandiste intitulée ‘'The Call from Armenia'' («Հայաստանի կանչը», ''L'appel de l’Arménie’’) pour donner un nouvel élan aux travaux de cotisations. Dans son numéro du 9 janvier 1920 le journal avait publié à sa première page un article qui représentait la situation pénible des survécus des massacres arméniens et par laquelle le rédacteur et le directeur du journal Robert Geoffrey proposait d'organiser une cotisation de 100 000 dollars à l'aide de journal. The Globe a réservé une colonne pour cette propagande et a présenté périodiquement des rapports sur les cotisations réalisées. Dans 4 semaines on a collecté 250 000 dollars grâce à ces cotisations et donations. D'autres journaux ont suivi l'exemple de ''The Globe'' dans tout le Canada. Dans beaucoup de cas l'argent était envoyé directement aux médecins- missionnaires qui prenaient soin des réfugiés arméniens au Proche- Orient (William Chamber (Cilicie), Frédéric McCallum (Constantinople), James Mcnaughtni (Smyrna) et Alex Mclachlin (Smyrna)). Les rapports de ces derniers à propos des dépenses étaient périodiquement publiés dans les journaux canadiens. Grâce aux donations de la société canadienne un hôpital canadien a été ouvert à Constantinople le 1 juillet, 1920, jour de la fête du Canada. Il était construit pour les orphelins arméniens qui avaient survécu le génocide et soufraient de tuberculose et d'autres maladies. Le bâtiment existe de nos jours et fonctionne comme un hôpital.

Dans les années de la première guerre et après sa fin beaucoup de missionnaires, médecins et infirmières après avoir pris connaissance de la situation du Proche- Orient et étant adhéré à la ''Croix Rouge'' américaine ou à l'Association de secours du Proche- Orient se sont partis dans l'Empire Ottomane comme des bénévoles. Sara Corning était parmi ces missionnaires qui s'est adhérée en 1914 à la ''Croix Rouge'' américaine en tant qu'infirmière et en 1919 elle est partie en Proche- Orient comme un membre de l'ONU.

Les garçons de Georgetown

En 1922 quand le mouvement nationaliste turc avait pris un nouvel élan et la sécurité des orphelins arméniens était sous la menace, au mois du novembre de cette année de la part de la fondation du maire de Londres et de l'Association américaine du Proche- Orient R. Jeffri, directeur du journal de ''The Globe'' et A. J. Vining, secrétaire général de l'Association de secours aux Arméniens du Canada se sont adressés au William Lyon Mackenzie, premier ministre du Canada et Charles Stewart, ministre des affaires des immigrants en demandant d'amener les réfugiés et les orphelins arméniens au Canada. Auparavant quelques projets pareils avaient été présentés au gouvernement et refusés. Après des longues négociations le premier ministre King a permis de réaliser ce projet à condition qu’on puisse amener au Canada seulement les enfants qui avaient survécu les massacres. Au mois du novembre 1922 l'association a présenté au gouvernement le projet d'amener presque 2000 enfants au Canada dans les 5 années à venir. Ils devaient être logés dans les régions orientales, centrale et occidentale du Canada et être à la charge jusqu'à 18 ans. Լ'observation médicale et l'instruction élémentaire des enfants à l’âge de 15 ans étaient les conditions obligatoires avant l'arrivée au Canada. Le 29 juin 1923 le premier groupe composé de 46 orphelins arméniens à l’âge de 8 à 12 ans est arrivé au Québec de l'orphelinat de Corfou sous l'égide de fondation du maire de Londres, et le 1 juillet à Georgetown. Encore quatre garçons les ont rejoints pendant les six semaines suivantes. Le groupe suivant composé de 40 garçons sont arrivés à Georgetown de l'orphelinat de Corfou en 1924 et encore 8 enfants en 1926.

En 1924 A. Viring, secrétaire général de l'Association de secours aux Arméniens du Canada a été remplacé par Ira Pierce, qui était un témoin oculaire du génocide vécu et travaillé beaucoup d'années dans l'Empire Ottomane.

L'association de secours a placé un groupe composé de 109 enfants amené au Canada dans une ferme de Georgetown (Ontario) où ils ont été éduqués comme des citoyens du Canada jouissant de tous les droits. Plus tard ces garçons étaient connus comme ''Les garçons de Georgetown''. Le gouvernement a accordé 25 000 dollars à l'Association de secours pour les dépenses des garçons.

En 1923 la direction de la ferme a essayé de changer les noms des garçons en argumentant que les noms de quelques garçons étaient prononcés difficilement. Cette initiative a suscité du mécontentement parmi les orphelins arméniens et n'a pas abouti. Pour donner une solution à ce problème les garçons ont été numérotés de 1 à 109. Dans le ferme A. L. Aleksanian avait commencé à travailler en tant que professeur grâce aux efforts de laquelle le mensuel ''Ararat'' a vu le jour en 1926. C'était un mensuel composé de 14 pages où étaient publiées les articles des garçons de la ferme et des histoires traduites de l'arménien vers l'anglais. L'initiative de Mme Aleksanian a eu une grande importance pour le maintien de l'identité et pour la langue maternelle, parce que la langue de communication dans la ferme était l'anglais. Levon Babayan, marchand de tapis habitant à Toronto soutenait l'impression du mensuel qui a offert une machine d'imprimerie aux garçons. Ararat n'a lancé que 15 numéros. En 1927 A. L. Aleksanian a continué le lancement du mensuel seulement en langue arménienne. Les premiers garçons ont quitté la ferme en 1925. Porté par la demande de la direction des immigrants du gouvernement du Canada les garçons de 1925 qui étaient bien prêts à mener une vie indépendante ont été envoyés de Georgetown dans d'autres fermes du Sud de l'Ontario. Certains d'entre eux ont été placés dans des familles canadiennes. En 1927 il n'y avait que 20 garçons dans la ferme. Après avoir quitté Georgetown beaucoup de garçons ont décidé de continuer leur éducation et ont déménagé à Toronto et d'autres villes.

En 1925 l'Eglise Unie du Canada a acheté la ferme et à partir de 1928 a pris en charge les garçons. En 1929 la ferme a été rebaptisé ''Ecole Cedarvale pour les filles''. Aujourd'hui elle est une partie du jardin portant le même nom. Le 26 juin 2010 une plaque commémorative (Ontario Provincial Plaque) a été apposée dans le jardin à la mémoire des garçons y vécus. Dans les années suivantes l'Association de secours du Canada a entrepris des essais pour le déménagement des orphelins arméniens au Canada. Jusqu'à 1927 grâce aux efforts de l'Association 40 femmes et filles ont été amenés au Canada pour travailler comme des ouvrières à domicile et un autre groupe composé de 14 garçons pour travailler dans des fermes.

L'Association de secours aux Arméniens du Canada a continué son activité jusqu'à 1930. Dans les années 1916- 1930 on a collecté plus de 1 000 000 dollars étant ensuite contribués aux dépenses des réfugiés et des orphelins survécus le génocide. Le mouvement arménophile lancé depuis 1880 a eu une grande envergure dans la société. Les missionnaires canadiens ayant déployé une activité au Proche- Orient à partir de deuxième moitié du 19ème siècle ont joué un grand rôle dans l'affaire de la création de l'image arménienne dans les cœurs de leur peuple. Pour leur activité les missionnaires humanitaires s'appuyaient surtout sur les liens publics en utilisant les mécanismes comme le lobbysme, la politique de transparence et la couverture des médias.



Article préparé par Loussiné Abrahamian, chercheuse de MIGA




''La famine en Turquie Orientale'', The Globe, 12 juillet 1880, page 5


Agnes Maule Machar (1837-1927)


The Sword of Islam or Sufering Armenia: Annals of Turkish Power and the Eastern Question, J. Castell Hopkins, Toronto, 1896.


L'article sur les poursuites et l'arrestation du missionnaire canadien J. Martin dans le journal ''The Globe'', 20 novembre 1920


''Un demi-million ont été tués: les Turcs tuent 500 000 Arméniens'', The Toronto Daily star, 7 décembre 1895, page 2


L'une des caricatures du caricaturiste canadien J. Bengaph publiée dans le journal ''The Globe'' le 25 fevrier 1897


L'histoire d'Aurore Mardiganian dans le journal ''The Winnipeg Evening Tribune'', 7 décembre 1918


L'histoire d'Aurore Mardiganian dans le journal ''The Winnipeg Evening Tribune'', 7 décembre 1918.


Affiche de la projection du film ''Âmes aux enchères'' à Winnipeg, The Winnipeg evening Tribune, octobre, 1919


«L'appel de l'Arménie», The Globe, 9 janvier 1920.
Grâce à la campagne de propagande ''L'appel de l'Arménie'' on a collecté 300 000 dollars pour les dépenses des orphelins et des réfugiés arméniens.


Les garçons de Georgetown, 1925.


Le premier groupe des garçons arméniens amenés à Georgetown, 1924


Article représentant la vie des ''Garçons de Georgetown'' dans le journal ''Toronto Daily star'', 24 décembre 1924


Frédéric McCallum (1863-1945)
F. McCallum était arrivé dans l'Empire Ottomane en 1890. Il a déployé une activité avec un missionnaire américain à Erzroum, Marach, Constantinople, ensuite a déménagé à Tiflis, puis à Van. De 1919 à 1920 F. McCallum était le cassier de l'Organisation américaine de secours au Proche- Orient. Après la fin de la Première Guerre il a continué son activité et a traduit en turc la Bible de 1929 à 1937. Les rapports de McCullum et de sa femme Henriatie comprenant des détails des massacres arméniens étaient souvent imprimés dans la presse canadienne. Grâce aux efforts des époux McCullum des centaines d'orphelins ont été sauvés.


L'histoire de l'orpheline arménienne Chouchanik et l'appel de l'Association de secours aux Arméniens du Canada dans le journal ''The Globe'', 8 décembre 1917.


L'appel de l'Association de secours aux Arméniens du Canada dans le journal ''The Globe'', 11 mai 1918





Bibliographie

1. Adjemian Aram, “The Call From Armenia: Canada’s Response to the Armenian Genocide,” Corridor Books 2015
2. Aprahamian Jack, “The Georgetown Boys,”edited by Lorne Shirinian, The Zoryan Institute 2009
3. The Armenian Genocide in the Candian Press, 1915-1916, vol. 1, Montreal 1985
4. The Armenian Genocide in the Candian Press, 1916-1923, vol. 2, Canada
5. Ohanian Daniel, “Sympathy and Exclusion: The Migration of Child and Women Survivors of the Armenian Genocide from the Eastern Mediterranean to Canada, 1923-1930,” Genocide Studies International, fall 2017
6. Ohanian Daniel, “Canadians in the Ottoman Empire through 1923,” University of California, Los Angeles, https://www.academia.edu/35591872/






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